Pour revenir à la Currywurst je ne sais pas si personne n’a jamais trouvé ça bon en vérité. Mais à Berlin c’est comme ça. C’est le plat national de tout bringueur berlinois. Acheter une Currywurst c’est un peu comme acheter norton antivirus contre la faim. Elle se trouve partout à l’affut et surtout dès qu’une menace se rapproche. Quand au petit matin d’une nuit de folie berlinoise la faim se fait sentir, pas de problème il y toujours un Imbiss dans le coin. Une Currywurst vous attend toujours au détour du chemin, qu’il soit 11h du soir ou 6 heure du matin. C’est du tout en un, du gras, du sucre, de la viande des féculents (si bien sur vous y ajouter un brötchen, des « pommes » ou peut être les deux). C’est du terrible, l’anti macrobiotique, de l’anti « je mange sain donc je vais bien »., c’est même plutôt un Gutschein pour une crise cardiaque précoce !
C’est même pire que les Linsen-Spätzle, plat incontournable de la cuisine traditionnelle souabe (servies également avec une saucisse) que j’ai toujours trouvé anti-nutritionnelles. Pour moi c’est comme si l’on servait des pâtes avec des patates. C’est juste une question de bon sens.
Mais il faut le reconnaître, côté efficacité, la Currywurst, ça calle l’estomac pour un moment, une bombe calorifique qui vous assure énergie jusqu’au bout de toutes les after-after parties. A Berlin on peut commencer à faire la fête le vendredi soir et terminer le lundi matin…alors en cas de fringale une Currywurst et ça repart !